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LES CHRONOLOGIES ARCHETYPALES
En toutes ses voies, l’étude des grandes Machines nous a reconduits seulement à la Trinité primordiale, que j’avais cru pouvoir nommer, dès le second chapitre de ce livre : le Signe, l’Appareil et le Seuil. Mais elle n’y reconduit pas sans l’inverser. Par la découverte de la série des moyennes, l’étude des seuils nous est apparue comme une extrapolation de celle de l’indéfinissable Unité. Et, par la découverte de la lecture nominale (aux 4/5 du cycle), l’étude des signes nous a paru se confondre avec celle de la succession cyclique : il n’est d’autre succession régulière que des 12 Noms (dieux, archétypes, signes zodiacaux, etc.).
Il reste qu’au cœur de l’inversion, du seuil à l’unité, du signe à la succession, la dialectique du sens demeure, en quoi consiste l’Appareil. Car, si la série des moyennes (et la machine même qu’elle supporte) impose le sens unique du devenir au devenu, du contenant au contenu, du plus grand au plus petit, par l’application de la loi de dépendance, la localisation des Noms n’a pas de sens préétabli. D’où, non seulement le phénomène de la précession (en astrologie, en astronomie, en science nucléaire), mais celui de la pœdomorphose en biologie, du sommeil AMOR, du boson, de la rétrodiction néguentropique, etc.
Cette dialectique vectorielle, propre au 2ème niveau, interdit que la loi de dépendance soit une solution comparable à la belle simplicité de la série des moyennes aux seuils et des 12 Noms au niveau du signe. Et cela, même en faisant nôtre la tendance de la science contemporaine : substituer au sens rétroactif la notion de cens, de recensement, de localisation statistique. La dualité change de nom : elle devient celle du Sens et du Cens. Mais, quel qu’en soit le nom, nous savons qu’une dialectique suffit pour rouvrir toutes les brèches : autant d’affaiblissements, de blessures, de dommages, de destructions bientôt. Car il n’est pas de dialectique qui ne se dédouble, etc.
Jouant de celle-ci, déjà j’y vois renaître la quantité de mouvements, dans le sens, et la probabilité de position dans le cens; puis l’étendue statique et l’Espace dynamique, la durée immanente et le Temps permanent. Le nombre et l’état, pour tout dire : un nombre nécessairement quantitatif, un état qualitatif par choix ou privilège, contingentement et contingence.
Même les notions les plus claires : de contenant et de contenu, d’antérieur et de postérieur ne tardent pas à s’y dissiper. Qu’est-ce qui est antérieur : le passé « chosifié », le devenir événementiel? Qu’est-ce qui est postérieur : l’avenir planifié, le devenu mortel? Qu’est-ce qui est contenu? Est-ce le simultané (des lieux ou de l’analemme) dans la Grande Succession? Est-ce le successif (des heures ou des ères) dans l’Etre simultané?
Ni le Nombre quantitatif ni l’Etat-qualité ne résolvent le problème. Bien au contraire : ils le figent, l’objectivisent en quelque sorte, en font l’expression de la « réalité ».
Cependant si tout – objet ou phénomène – se présente comme trinitaire ou trilogique, pourquoi ce problème ne le serait-il pas? Les unités n’ont pas reconduit aux seuils (et à la série des moyennes) sans que j’admette les 3 Unités : causale, quantique et potentielle. Les successions n’ont pas reconduit aux Signes sans que j’admette la triple acception de tout vocable. Ne peut-il exister une troisième perception de l’appareil qui transcende la dialectique fermée du successif et du simultané, ou de l’Etat et du Nombre?
Ce devrait être une préhension ni théorique ni expérimentale mais exactement l’une et l’une, une succession vécue dans le simultané, une simultanéité conçue – ou, sinon, mémorisée – dans le successif. Les formules s’imposent, aberrantes : un Nombre qui ne serait pas quantitatif, un Etat qui ne serait pas une qualité.
Une numération qui localiserait.
Une succession d’états qui dénombrerait ou quantifierait les mouvements de l’objet/sujet, de l’Etre étudié.
Une telle numération existe : c’est la datation.
Une telle succession d’états existe : la série des constantes, puis toute une série convergente dont une constante quelconque est la sommation, c’est-à-dire, aussi bien, la successions des Noms ou archétypes, dont chacun dénomme une « constante » ou, sinon, l’un des nombres « sommés ».
Quand je dis : le matin, le midi, le soir, est-ce que je ne quantifie pas ce moment du jour? Ou ce moment de l’année, quand je dis Janvier ou le Capricorne, Février ou le Verseau, Mars ou les Poissons? Ou telle période de l’ère précessionnelle, quand j’utilise les mêmes nominations?
Ainsi se définit la troisième perception d’une succession simultanée qui ne serait plus dialectique : chronologique mais archétypale, que nous pourrions nommer : chronotypique.
Mémoriale, plutôt que mémorielle, car la mémoire d’un homme n’y atteint pas, ou intuitive, à défaut de l’enregistrement.
Principalement mémoriale, nous la dirions « historique »; principalement intuitive, nous la dirions « légendaire ». Mais, par la chronologie, l’histoire reconduit à la succession; par l’archétype, la légende au simultané. Si l’histoire a un sens : « ce temps-ci », la légende n’en a pas : « ce temps-là » n’est qu’un recensement, un cens.
Le travail qui m’a pris la moitié de ma vie, fut-il une plongée dans l’histoire ou une saisie de la légende? Il n’a cessé de jouer des dates et des types, de nombres qui localisaient, d’états qui quantifiaient. En sorte que ces nombres étaient autant de seuils (de ce signe-ci à celui-là), ces états autant de signes mobilisés (plus ou moins progressifs ou dégressifs, continus/discontinus, en éveil/en sommeil, pleins ou nouveaux, moins éloignés de l’infini ou plus proches de l’anéantissement).
En sorte, aussi, que les Signes (mobilisés) m’apparaissent comme autant d’émanations d’un principe – régulateur – de progression ou de dégression (d’alternances) et les Nombres comme hasardeux ou contingents, hasardeusement contingentés dans le quantum choisi, de l’année, de la période, de l’ère.
Il se comprend mieux ainsi que, seul, l’ésotériste néophyte ou ignorant – que je fus longtemps et reconnais dans les astrologues du dimanche – s’obstine à jouer des 12 en leur renouvellement. Kant est tombé dans le piège, mais Jung l’a redouté. D’Ezéchiel à Roussel, les plus grands redoutent ce nombre : ils préfèrent jouer du 7, du 9, du 13. Et Mahomet en demeure aux 11 : les onze serments, les onze dernières sourates, les onze derniers versets. S’il se fonde sur les 19, il ne dit pas les 12 + 7, mais les 8 (+ 11, encore).
Il est également vrai qu’en aucune machine, la prodigieuse inversion n’est clairement définie : ni dans le Timée, ni en Lie tseu ni dans la Kosmopoiia, pour ne citer que les appareils les plus accomplis. C’est qu’aucun des cycles les mieux étudiés, la lunaison, l’année, le jour même, ne permet d’en situer le retournement avec une précision suffisante pour en déduire quelque « principe » universel.
Etrangement, il se peut que ce soit le dernier des cycles – et le plus incertain – qui nous livre la clé. Je veux parler du cycle d’aspects plutoniens, d’autant moins précisé que son étude porte à peine sur cinquante années quand la révolution de la planète semble couvrir plus de 250 ans (252, selon les estimations les plus assurées). Mais le chercheur dispose aujourd’hui de l’ordinateur et de ses surprenantes performances.
Le cycle a.p. qu’il nous révèle comporte les deux lectures classiques (lunaison/mois lunaires, taches solaires d’une part, minimum/maximum de l’autre).
L’une se réfère aux conjonctions maxima entre les lointaines planètes « lentes » : Uranus, Neptune et Pluton; l’autre, au rythme mis en lumière par P. Cormier, du plus grand dépeuplement de planètes (0) au plus grand peuplement (7).
Les deux cycles comportent l’inversion, mais elle ne se situe pas au même point dans les deux lectures.
Les séries de 0 à 7, et inversement, se reproduisent par phases fixes, ainsi que je l’ai indiqué.
Depuis -1134, ces phases (ordre + désordre) ont couvert les périodes : -1134/-642 = 492 ans, -642/-148 = 494 ans, -148/359 = 507 ans, 359/837 = 478 ans, dans un sens déterminé; puis 837/1327, 1345/1868, 1868/? dans l’autre. Le renversement se produit vers 837, reproduisant un renversement analogue, mais contraire, que les ordinateurs datent de -1137/-1134.
Différemment, les grandes conjonctions (7) obéissent au rythme suivant :
149 ans – 357 – 160 – 345 – 170 – 345 entre -602 et 926,
401 ans – 114 – 378 – 136 – 372 entre 926 et 2327(?).
Le renversement s’est donc produit, dans ce cycle, en 926.
Dans cette donnée brute, les calculs ne permettent aucun tableau de régularité. Mais les cycles lunaires, solaires et terrestres offrent la même difficulté, ce qui n’interdit pas la constitution des calendriers lunaires et solaires.
Dans le tableau qui suit, j’ai mis en parallèle les données effectives et les « régulations » que j’en tire, dans le degré de liberté accepté du 1/12 : 12/144 et 30/360.
Plus brièvement j’expose ensuite les « régulations » qui peuvent être tirées des cycles d’aspects saturniens puis du cycle d’activité solaire. Je dois souligner qu’en ces calculs, je n’ai recherché nulle confirmation de mes études historiques et mythiques antérieures, mais suivi au plus près les données que fournissent les astronomes contemporains.
1) les cycles plutoniens
2) Les cycles saturniens portent sur les conjonctions de la planète avec Uranus (45/46 ans), avec Neptune (35/37 ans) et avec Pluton (31/37 ans). Les conjonctions maxima (7) font apparaître un premier renversement autour de 1885 :
1810/1843 : 33 ans,
1843/1885 : 42 ans,
1885/1944 : 59 ans,
1944/1979 : 35 ans.
Les phases d’ordre et de désordre présentent de grandes analogies avec les phases du cycle plutonien, sur 126 ans (au 1/4 de 504). Comme les phases d’équivalence parfaite portaient, dans le cycle plutonien, sur quelque 1980 ans, elles portent, ici, sur quelque 500 ans (au 1/4), de 1320/1370 à 1819/1872 et de 1410/1461 à 1909/1974.
3) Les cycles d’activité solaire
Les deux rythmes jouent ici :
a) d’un minimum à l’autre, entre 11 et 12 ans, en moyenne, comme de juin 1953 à septembre 1964 : 11 ans et 4 mois, ou de septembre 1964 à mai 1976 : 11 ans et 9 mois.
b) de la croissance des taches solaires et de leur décroissance sur quelque 12,75 ans :
croissance de janvier 1952 à septembre 1957, sur 5 ans, 9 mois, décroissance de septembre 1957 au minimum de septembre 1964 : 7 ans, croissance d’août 1963 à 1968 : 5 ans et 4 mois, décroissance de janvier 1969 à mai 1976 : 5 ans et 4 mois.
La notation de l’apparition des taches n’étant pas antérieure à la dernière grande guerre, il n’est pas possible, aujourd’hui, de tirer du phénomène la moindre « régulation » calendérique. Mais il devait être souligné, car il suggère l’hypothèse de rythmes étroitement parallèles, dans ce cycle, aux rythmes observés dans les cycles d’aspects planétaires :
maximum/minimum d’une part,
accroissement/décroissance de l’autre.
Or, toute connaissance approfondie d’un cycle entraîne sa régulation.
Le paradoxe – Dans ces trois cycles du moins il apparait à l’évidence que nous avons toujours en présence deux rythmes parallèles mais distincts :
a) une alternance ordre/désordre ou décroissance/croissance d’activité,
b) une succession de « manifestations » : grandes conjonctions ou maximum de taches.
Bien que l’apogée des phases d’ordre – ou des phases d’activité – corresponde sensiblement avec la manifestation, les deux rythmes ne peuvent être confondus :
1) La succession comporte une régularité plus grande que l’alternance; nous n’y notons pas les « écarts » exceptionnels qui se remarquent dans l’alternance;
une phase de désordre de 305 ans en (1), de -453 à -148, ou même de 323, de -965 à -642, ou de 316 ans, de 1011 à 1327, au lieu de 256/294 ans;
une phase de désordre en (2) de 1592 à 1706 au lieu de 37/51 ans;
des écarts saisonniers dans le cycle a.s., qui peuvent jouer de 4 à 8 ans pour une moyenne de 11,1 ans/2.
2) Ces écarts peuvent conduire à renverser le rapport ordre/désordre ou croissance/décroissance, comme de 7/5 à 5/7; mais ils n’infirment pas le sens de l’alternance : ordre/désordre ou décroissance/croissance;
au contraire, plus régulières, les successions de manifestations s’inversent brusquement, comme autour de 926 en (1) de 170 ans/345 ans à 401/114, ou comme autour de 1885 en (2), de 33/42 à 59/35 ans.
Le même renversement apparaîtra sans doute sur un certain nombre d’années lorsque l’étude des taches solaires aura couvert ce temps.
Il apparait dans l’étude des phases lunaires, où la somme : premier quartier + pleine lune peut être plus grande que la somme : dernier quartier + nouvelle lune, etc.
D’où le paradoxe : les successions de manifestations, qu’on est tenté de croire hasardeuses ou contingentes, offrent une régularité plus grande que les alternances, régies par le principe dialectique : même le renversement de « durées » qui s’y remarque ne détruit pas cette régularité (par exemple 360/144 ou l’inverse).
Mais c’est l’alternance, malgré le « quart exceptionnel », qui révèle les coïncidences significatives, comme de -3000 à -1134 et depuis 837, dans les cycles a.p. saturniens.
Les manifestations entraînent la régularité mais non pas la récurrence (ou « l’éternel retour »); les alternances entraînent cette récurrence, hors de toute régularité.
C’est donc l’imago, le « drapeau », la Forme qui constitue l’Ordre signifiant, dans le perpétuel Nouveau; c’est le principe fondamental de l’alternance qui renouvelle les temps, mais dans le désordre. Aucune de nos approches rationnelles ne nous permet de comprendre – ou seulement d’admettre – un tel paradoxe.
L’ordre et la manifestation – Pour reprendre – une fois encore – un calembour où s’incarne toute notre époque, on admettra que, selon le point de vue choisi, l’Histoire en effet se présente comme un Ordre ou comme une série de Manifestations. La croyance en l’Ordre, toujours, se fonde sur un Principe, quand le choix de la Manifestation ne va pas sans un Drapeau brandi.
Or, il n’est de principe irréfutable que celui qui se déduit des chronologies et de leurs datations, de l’aube au crépuscule, du printemps à l’hiver, de l’enfance à la sénilité, ou de la nouvelle lune à la suivante, d’un minimum d’activité solaire au minimum suivant, etc.
Historiquement, le cycle, parfois, ne déborde pas les 180 ans : celui des temps hellénistiques, de -312 (leur calendrier) à -136 (la fin de Pergame après la fin de la Macédoine et l’éclipse de Séleucos); parfois, il atteint aux 12 siècles : Rome, depuis -750 jusqu’à 480. Mais, à chaque fois, c’est bien toujours le même principe qui régit la naissance, la croissance, l’apogée et la corruption de la Cité ou de l’Empire.
Au contraire, l’archétype semble échapper à l’Ordre, ou du moins au principe : on ne le voit ni s’annoncer lentement ni lentement dépérir. Un jour, il est là, un jour il n’y est plus. Il n’est guère que son « émergence », suivie de sa disparition. Pour autant, on ne peut dire qu’il meure, comme les fruits au début de l’hiver ou un homme au bout de son temps.
Il ne cesse de renaître, au cours des millénaires. Mais il ne renaît pas non plus comme l’aurore, le printemps, le fils de son père. Il renaît différent : Arès en Marès, en Mars, en Eros, non plus le dieu de l’Arche mais le Grand Arkhon; ou Neith en Isis, Perséphone en Marié; le Vieil Arbre en Bacchus, Bacchus en Dionysos dans le Graal et le Graal en Libre Esprit.
De l’Arès à l’Eros, il y a eu corruption et dégénérescence : de l’Arbre à l’Esprit, renaissance. La Vierge mourait en Perséphone; elle revit par le fils en Marie.
Pourquoi?
Parce qu’un drapeau a survécu à l’autre; une nouvelle manifestation ridiculise l’ancienne émeute.
Parce que l’Ordre est hors de toute quantité : seulement positionnel; la Manifestation est hors de la qualité, seulement quantitative (progressive/dégressive selon son degré propre de croissance ou de décroissance). Elle est plus ou moins une quantité quelconque quand Il recense uniquement les moments de ce jour, de cette année, de cette ère.
Or, nous le savons maintenant : il n’est pas de quantité qui ne comporte un degré de liberté, une variable, une approximation. Il s’ensuit qu’il n’est pas de degré de liberté dans l’Ordre des moments (ou dans les datations incluses dans un cycle) : l’aurore suit toujours l’aube, le 3ème âge le 2ème, le Moyen Age le Royaume et l’hiver la Toussaint. Mais qu’il doit exister une approximation, ou une variable, peut-être mesurable en fonction, dans le jeu des émergences, la succession des types, des images, des drapeaux.
Le seul problème, ainsi, qu’il nous reste à résoudre, c’est celui-là : le degré de liberté des structures elles-mêmes, dans leurs apparitions et leurs disparitions : leurs degrés d’émergence. Pourquoi l’aurore fut-elle si éclatante hier? Si terne et grise ce matin?
L’interstice – La réponse est trop évidente : l’aurore de septembre n’a plus la splendeur de l’aurore d’août. Le crépuscule d’hiver est lugubre, le crépuscule d’été apaisant. Mon sommeil sera plus profond – et mon rêve, peut-être, plus significatif, à la limite de la prémonition – si je m’endors avant la phase de moindre température.
L’éveil de l’Oint ne fut pas le réveil du Justicier; l’avènement de l’Esprit est autre, bien qu’ils se situent tous trois au Grand Midi ou au solstice d’été de l’ère précessionnelle, car ils ne se situent pas dans la même « saison » de « l’année » des 26 000 ans.
Pourtant, ce crépuscule est 1, comme ce rêve ou ce dieu-là. L’Esprit ne sera pas moins l’Etre que ne le furent l’Icthus ou Iahvé.
Quelle différence quantitative peut-il exister de cette unité-ci à cette unité-là, de cet ouragan à cette brise, de ce clair message à ce cauchemar hideux? L’Unité est toujours 1.
Pourtant, le quart de la branche n’est pas le demi de la branche, ni son trentième : de ce demi je fais la hampe d’une lance, de ce quart un bâton, de ce trentième un cure-dent. Le cure-dent est 1 comme la canne et la hampe; mais je ne puis dire que leur quantité fait nomination.
Puis, tirés de la même branche, deux quarts n’auront pas la même quantité de matière : celui-ci sera épais, noueux, celui-là lisse et homogène. Je n’en ferai pas deux armes identiques, mais de l’un une sagaie, de l’autre une massue.
Littéralement, le nom les mesure, les compare, comme la loi n’est plus la justice, le savoir n’est plus la sagesse, l’aumône-charité pas encore ce que sera l’amour-caritas. Toute unité n’est qu’une partie d’une unité plus vaste et plus complexe, de laquelle elle tient l’intensité de sa couleur, son degré de cohérence, de transparence, de pureté.
La quantité archétypale, qui ne doit rien aux datations, doit tout à la position que l’archétype occupe dans le cycle supérieur ou contenant du sien : la couleur de ce mois à sa position dans l’année, le printemps de cette année à la position de l’année dans le cycle d’activité solaire qui la contient, la quantité de cet AMOR au cycle SMOR où il survient.
Si, comme le veulent tout à la fois le scientiste et le mythomane, le Principe l’emportait toujours sur le Drapeau ou l’Ordre des chronologies sur la contingence des Manifestations, le phénomène universel ne pourrait jamais s’expliquer ni même clairement se concevoir.
Sans l’écart excessif du degré de liberté qui donne tout à coup 6 jours – ou 9 – au quartier de la lunaison, 9 ans – ou 16 – au cycle a.s., 3/4 d’heure ou 1 heure 1/4 à l’heure, 18 siècles ou 25, peut-être, à cette ère précessionnelle, ne serait-il pas vrai que les Signes reviennent, identiques, d’un cycle à l’autre, ou que la « période » du carbone 14 est immuable ou que les mêmes causes déterminent les mêmes effets? Rien n’évoluerait plus : l’univers tout entier ne serait que le Principe, l’Ordre à jamais statique où nulle vie ne sourdrait.
Ce que je dis c’est que ce degré de liberté exceptionnel, tragique, qui semble détruire l’Ordre ne l’infirme même pas. Le triomphe d’exception de l’Image sur la Loi (de la manifestation sur la chronologie) n’est encore qu’une conséquence précise, et mesurable, de l’universelle harmonie : plus exactement, de la dépendance inviolable du contenu au contenant, du devenu au devenir, même alors que le triomphe de l’apparence sur la matière ou de la partie sur le tout, semble l’avoir contredite.
Puisque, cependant, le degré de liberté inconcevable n’appartient pas au nombre, il faut que sa « quantité » soit d’une autre nature : non plus un accroissement ou une réduction, mais une association ou une dissociation, une approche ou un éloignement. Pour tout dire en un mot : une distance.
Il s’agit d’une distance très petite (un degré de liberté n’est jamais très grand). Une distance très petite et non dénombrable, bien que quantitative, porte également un nom. Cela se nomme un interstice ou un espace.
Tel est le nom du degré de liberté archétypal sur lequel se fondent tous les renouveaux, sinon même cette victoire « anormale » du drapeau, ce triomphe provisoire et fragile de l’image, cette manifestation glorieuse de l’archétype, qu’on a, au cours des âges, nommé le merveilleux, le prodige, le miracle. Non destructeur de l’Ordre mais son révélateur; son rénovateur aussi bien.
Le miracle – S’il inverse, d’abord, l’ordre principiel des choses, il lui faut contredire, apparemment du moins, le Principe même, que nous avons nommé de dépendance, c’est-à-dire suggérer deux sens où nous savons qu’il n’en est qu’un : du devenir au devenu, du contenant au contenu. C’est-à-dire, encore, renverser le sens global de la machine universelle.
Il faut qu’un passage existe du zéro à l’infini, de la plus petite non-parcelle (ou du plus vaste interstice) à la forme la plus étendue, la plus dépourvue de matière (ou à la plus infime quantité de matière). Le zéro n’est plus que le minimum de matière dans l’espace infini; l’infini n’est plus que le maximum de formulation dans un temps réduit à zéro.
Un 4ème cercle se profile, au-delà des degrés, des lieux et des niveaux, qui les engloberait tous sans être partagé, une Figure sans degré, sans lieu et sans niveau, qui reconduirait seulement, dans la seconde et l’année, dans l’ère et le kalpa, de l’interstice à l’absolu ou de l’espace vide au temps nul.
Comme d’un fermion aboli à l’hypothèse d’un boson. Ou comme d’un « trou noir » au « quasar ».
Non seulement un tel cercle inverserait le sens global de l’univers, non seulement il en éviterait tous les seuils, mais il ne passerait point par le signe unitaire, puisqu’il serait, ne pourrait être, en soi, que le Réel : N = 2n – 1.
Innombrable, innommable, proprement insensé, il me faut le nombrer, lui donner tous ses noms, le reconduire au sens. Une fois encore, jouer avec le Joueur suprême sous l’apparence duquel, en ce 20ème siècle, l’ETRE EN SOI se fait NOUVEAU.
La dernière main – Les problèmes que se pose un esprit rationnel, de plus en plus compliqués, n’appellent pas des solutions simples – nous en avons esquissé quelques-unes – et aucune d’elles n’est proprement définitive : elle soulève autant de contradictions qu’elle en résout.
Le problème irrationnel, qu’on appellera l’énigme, ne comporte jamais qu’une solution évidente : la grille du cryptogramme ou la clé du rébus : elle éclaire le mystère définitivement.
Ainsi en est-il de la série des moyennes, de la loi de dépendance, du transfert aux 4/5, des 12 signes eux-mêmes quand l’énigme fut celle des multiples unités, de la dérobade du sens, de la succession des cycles et de leurs nominations.
L’énigme qui se présente pour finir est la plus hermétique de toutes : elle concerne la dualité des sens dans le cens unique, l’inconcevable révolte du drapeau contre l’ordre, de l’image contre le principe, ou la coexistence/non existence du même dans la diversité.
Aussi faut-il que le jeu qui permet de s’y conduire soit de tous le plus simple : ou le flush royal ou les 13 atouts dans la dernière main.
Je ne compliquerai pas à loisir l’évidence.
Soit les 12 archétypes : a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l.
Dire que ce cycle en contient 144, c’est dire que chaque intervalle de la série précédente contient aussi les 12.
En cet ordre absolu, rien ne change jamais et rien ne peut changer : chaque jour est comme la veille, chaque mois lunaire comme le précédent.
Mais nous voyons qu’il n’en est rien.
Il faut donc qu’entre b et c, l’ordre des signes ne soit pas le même qu’entre a et b. Ou que, de b à c, l’ordre s’inverse qui régissait l’intervalle a/b.
Mais il n’est qu’un seul sens, du devenir au devenu.
Comment concilier les deux évidences?
Par l’un des deux jeux suivants :
a) en réduisant les 12 à 11 :
nous aurons :
a 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
b 12, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
c 11, 12, 1, 2, 3, etc.
et l’ordre des signes sera devenu précessionnel :
1 en a, 12 en b, 11 en c, 10 en d, 9 en e, etc.
b) en incluant 13 signes et non 12 dans l’intervalle :
a 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 1
b 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 1, 2
c 3, etc.
L’ordre sera toujours direct, mais tel qu’une structure différente colorera chaque phase de la série :
1 en a, 2 en b, 3 en c, etc.
Or, nous n’avons cessé de le vérifier au cours de nos calculs : si je traite des cycles réels : le mois lunaire, l’année terrestre, le cycle d’activité solaire, les cycles d’aspects planétaires, je ne puis jamais dire que tel cycle en contient 12 autres.
L’année terrestre comporte 13 mois lunaires; le cycle a.s. contient 11 années terrestres; et les cycles d’aspects planétaires – ou ceux, du moins, que nous connaissons – jouent de même de ce degré de liberté « élémentaire » au 1/q du cycle : 1/12 si le quantum est 12.
Les applications
Elles se déduisent des deux principes :
a) un cycle se définit comme les 12/7 (pour le nombre e-1) de son unité quantique : 7/7, c’est-à-dire comme la somme de l’Unité quantique Uq et de sa durée entropique : 7/7 + 5/7 = 12/7;
b) il se localise chronologiquement dans l’Unité quantique du cycle 12 fois supérieur, c’est-à-dire depuis les 12/1 de l’Uq du cycle étudié.
La lecture nominative se prend de 0/12 à 8/10 :
de -255 à -111 : 144 ans de -3060 à -1332 : 1 728 ans;
dans les 11/12 du cycle, de 0/12 à 11/12 :
de – 255 à -90 : 165 ans de -3060 à -1080 : 1 980 ans;
pour une nomination vécue (à 3 ans ou 36 ans près) depuis 9/20 :
de -174 à -30 de -2088 à -360
dans les 11/12 vécus du cycle (en durée cohérente);
de -174 à -9 de -2088 à -108.
Dans le premier cas, le temps hors-nomination se prend :
de -111 à -90 : 21 ans de -1332 à -1082 : 252 ans,
dans le second cas :
de -30 à -9 : 21 ans de -360 à -108 : 252 ans.
La base du cycle de 180 ans est un cycle a.p. saturnien/jupitérien de quelque 42 ans. La base de l’ère de 2 160 ans (aux 11/12 : 1 980, aux 4/5 : 1 728) est le cycle a.p. plutonien, dont l’unité saisonnière est de 504 ans.
Cette unité : 7/7 comporte une durée entropique (e-2) de 360 ans (pour 5/7) et un reste : 1 – (e-2) de 144 ans, écarts des grandes conjonctions. Elle permet une « moyenne » ou « période » de 504/2 = 252 ans.
Si la période autorise une lecture nominative du cycle, dont l’Unité quantique : 1 260 ans égale 5 X 252, le rythme 360/144 (ou à l’inverse) délimite sa nomination vécue, comme le vérifie l’étude historique de l’ère du Poisson.
Les lectures nominales du Poisson (par périodes de 252 ans) de -1008 à +1008 ont été (à 3 ans près) : -1008, -756, -504, -252, à, 252, 756, 1008 pour David, Rome, le Nouveau Temple, la naissance du Christ, l’ère des Martyrs, les Justinien, Charlemagne, la fin du Temps.
Sa nomination vécue, par tranches de 360 ans – 144 – 360 – 360 – 144 – 360 : 72, 432, 576, 936, 1296, 1440, 1800. La tranche actuelle (l’époque sans dieu) doit durer de 1800 à 2052.
Les 252 ans peuvent être pris pour la plus grande lecture des 216 ans (+36) et les 144 ans pour la plus petite lecture des 180 ans (-36), à 36 ans près :
216-180 = 36[1]
[1] Les 12/5 ne sont pas autres que la lecture aux 4/5 de 3. Le calcul porte donc sur 3 unités. Sur 3 x 1 260 ans, ici = 3 780 ans.
Aux 4/5 de 3 = 3 024 ans, comme de -1008 à 2016 (864 + 2 160 ans) ou de -1008 à 2052 (900 + 2 160 à 36 ans près).
L’inacceptable – L’étonnement ne naît pas du cycle lui-même mais de l’inattendue constance de son degré de liberté, non différent du 1/60 de l’année solaires ou des 24 minutes dans le jour établis d’autre part. Par cette constance, tout cycle se définit comme un cercle et le degré de liberté lui-même comme une autre unité quantique (la minute dans l’heure).
Différemment, ce ne sera que la saison ou le quart du cycle contenu (nominal) : le degré de liberté de 3 ans, au 1/4 de 12 et au 1/60 de 180; ou de 36 ans, au 1/4 de 144 et au 1/60 de 2 160; ou de 432 ans, au quart de 1 728 et au 1/60 de 25 920, etc.
Si bien qu’à ce 1/60 près, la machine en question s’ordonnera toujours dans la figure :
et se formulera toujours par la double inversion :
Tel est le secret du 4ème cycle ou du 4ème démon de Platon; telle est sa figure : l’horloge, porteuse des 12, des 144, des 1 728 nominations, simplificatrice et néguentropique – elle seule – dans ou plutôt autour de l’infini jeu complexe des entropies.
La véritable base de l’ambition rationnelle et la moins rationnelle de toutes les formulations.
En effet, avant de l’accepter, il me faut jouer de l’inacceptable :
a) que la numération non quantitative (la datation ou la constance) localise le cycle comme contenant. C’est-à-dire que le principe du retour éternel n’est qu’une chronologie, alors que la coutume est d’axer au contraire tous les calendriers dans le sens progressif du passé vers l’avenir;
b) que la succession des états (archétypaux) quantifie les mouvements du cycle comme contenu dans un cycle supérieur et que la contingence même du degré de liberté y apparait contingentée. C’est-à-dire que le « drapeau » est le moteur du changement – dans le cycle – en dépit (ou à cause de) l’erreur ou le mythe (vrai/non vrai) que tout drapeau suscite.
Ce qu’un esprit sérieux ne peut pas tolérer.
Ce que j’ai moi-même contredit, tout au long de cet ouvrage, par la formulation de la série des moyennes, des degrés, des niveaux et des lieux, de l’égalité : étendue + durée = Espace + Temps, du principe de dépendance, etc.
Mais la lecture des degrés reconduit au degré de liberté (q-1)/q dans l’étendue, N – n dans la durée ou à l’inéquation d’une fraction quelconque (12/7, 12/5) et de la constante la plus proche (e-1, 2e-3).
La lecture d’un lieu déterminé inverse la nomination des autres lieux, au point même de contredire au principe d’orientation, selon lequel, par exemple, une certaine succession se maintient d’un lieu à l’autre.
La lecture des niveaux, fondée sur le principe de dépendance (si l’étendue est le double de la durée, le rapport Temps/Espace tend à l’infini révèle toujours un cas d’exception où ce principe ne se vérifie plus :
pour b = n = e-1
étendue + durée = Temps
étendue – durée (ou l’inverse) = Espace.
Le degré de liberté, l’inversion ou l’exception infirment de fait toute cohérence systématique, par une localisation plus précise d’un état de spécialisation (N) dans sa lecture n, dont la particularité même suscite une autre dynamique, c’est-à-dire, aussi bien, une autre cohérence dans une autre totalité.
Mais, si le degré de liberté, l’exception ou l’inversion se présentent eux-mêmes comme des constantes, localisantes et donc formelles, je ne pourrai plus parler de « positions » et de « mouvements », de l’apparence et de la matière, etc., je devrai parler de deux formulations, contenante et contenue.
Dans un cas, la forme contient l’être, identifiable au degré de liberté : elle est donc hors de l’être et dépourvue d’existence : systématique ou mythique par exemple, et le degré de liberté suffit pour l’infirmer. Tels sont les Principes et l’ordre qu’ils instituent.
Dans l’autre cas, la forme ne contient pas l’être. C’est une forme vide, comme le sont les Drapeaux manifestés.
Ce que révèlent ces deux lectures simultanées, c’est que le Drapeau et la manifestation qu’il entraîne ne peuvent atteindre au Principe et à l’ordre qu’il instaure sans se faire le Principe et l’ordre : en eux-mêmes, dans leur nature, ils n’y atteindront jamais.
L’étonnant est sans doute que, mathématiquement, l’ultime écart se dénombre. Par exemple, dans le Temps, une telle forme vide sera la série des moyennes au-delà de 6 : 11, 21, 41, 81, 161; une telle forme mythique sera le doublement systématique de 12 : 12/2, 12, 24, 48, 96, 192. La forme vide 11 ne contient la forme mythique 12 qu’aux 11/12, la forme vide 21 ne contient la forme mythique 24 qu’aux 7/8. Mais, à l’infini, la forme vide x ne contient la forme mythique y qu’aux 5/6, ce qui nous renvoie à la constante définie θ²/π.
Si une constante définie (h) ne ramène qu’au degré de liberté (l’indétermination de Heisenberg), l’acceptation du degré de liberté renvoie nécessairement à une autre constante. En me fondant sur une telle constante (archétypale) et sur la forme la plus vide qui soit (le cercle-horloge), je suis donc assuré d’atteindre, sinon à l’Etre, à la lecture de sa contradiction première ou à l’approche la plus grande de son inconcevable unité.
La forme vide – Au point où nous sommes parvenus, ce n’est plus seulement le jeu ou la règle du jeu (la contingence contingentée) qui apparaissent comme le seul moteur utilisable de la Machine. Mais c’est la forme vide qui naît du Temps, que figure parfaitement le Cercle, que nombre exactement le nombre constant (calendérique), que localise dans le cycle contenant la datation et que formulent d’une part l’égalité : N = 2n-1, d’autre part la double inversion :
n/(n-1) = N = 2n-1
et (n-1)/n = 1/(2n-1).
Appliquons une telle forme vide aux cycles d’aspects planétaires de 180 ans et de 2 160 ans (à 1/q) près).
Le cycle de 180 ans (à 3 ans près)
n = 180, 1 = 105/108, n-1 = 75/72, N = 2n-1 = 360 – 105/108 : 255/252.
A – dans le Temps :
Si n nombre le cycle vide, l’Unité nombre le temps écoulé depuis 0 et n-1 le temps qui demeure éventuel dans le cycle.
B – dans l’étendue :
1 ne nombre plus l’unité quantique (Uq) mais l’Unité cyclique (Ucy) jusqu’à son expansion maxima (inaccessible).
C – dans la durée (q/(q-5)) :
Exactement, si j’effectue ce dernier calcul sur la valeur réelle de √tau-1 = 1,0777, je trouve :
pour 1 : 969, pour n : 969 + 75 = 1 044 et pour N : 1 044 + 75 = 119.
2 n-1 = 2 088 – 969 = 1 119.
La « durée » effective m’est donnée triplement :
par 1 : 969 – 105 = 864,
par n : 1 044 – 180 = 864,
par N : 1 119 – 255 = 864.
Différemment, la succession abstraite ou « vide » du temps, de l’étendue et de la durée calculable (depuis 12/11) me donne :
de 0/5 à 5/5 : 105 ans,
de 7/12 à 12/12 : 75 ans,
de 12/11 à 12/7 : 720 ans (comme de 825 à 105 ou de 900 à 180).
La sommation est ici : 105 + 75 + 720 = 900 ans.
864 = 72 X 12,
900 = 75 X 12,
864/900 représente la valeur n-1 pour un cycle 12 fois plus grand que le cycle de 180 ans (2 160 ans).
Le cycle de 2 160 ans (à 36 ans près)
A – dans le Temps :
Le nombre constant N vaut 3 024/ 060,
1 croît de 0 à 1260/1296 en 1260/1296 ans,
n croît de 1 512 à 2160,
n-1 décroît de 1512 à 864/900.
B – dans l’étendue :
Le nombre constant n vaut 2160,
1 (Ucy) croît de 1260 à 2160,
n-1 décroît de 900 à 0,
N décroît de 3060 à 2160.
C – dans la durée :
La durée effective : 10 368 (= 864 X 12) de √tau-1 à 12/7 reconduit à la valeur n-1 : 10 368/10 800 du cycle supérieur de 25 920 ans.
Mais simultanément et dans des Temps différents,
a) les 72/75 ans de la petite durée des 180 ans (nomination : 144) se présentent comme la grande durée du cycle de 15 ans (nomination : 12) :
b) les 864/900 de la petite durée des 2 160 ans (nomination : 1 728) se présentent comme la grande durée du cycle de 180 ans (nomination : 144) :
c) les 10 368/10 800 de la petite durée des 25 920 ans (nomination : 20 736) se présentent comme la grande durée du cycle de 2 160 ans (nomination : 1 728).
La dialectique future – Avec toute la précaution qu’exige le maniement des nominations temporelles, il se pourrait avancer que, dans les siècles prochains, le principe de la machinerie ésotérique se fondera sur la dialectique du contenant et du contenu (distinguée de la dialectique sujet/OBJET et de la dialectique même/AUTRE).
A) En effet, dans la mesure où le cycle se reproduit, il contient un nombre constant d’états, comme depuis le Verseau (janvier/février) jusqu’au Capricorne (décembre/janvier) dans le sens astrologique :
En ce sens, le Lion se situe immuablement en juillet/août ou du 7/12 au 8/12 de l’Unité cyclique, Ucy. Au plus haut de l’été, selon le Coran, au Grand Midi selon Michelet et Nietzche.
Soit, dans l’ère de 2 160 ans, à la jointure de la formulation de l’Unité quantique (Uq) et de la petite durée (900/864 ans) à 36 ans près :
B) Mais, dans la mesure où le cycle se distingue de tous les autres, il est contenu dans le cycle 11 fois supérieur. Ici, la succession des cycles s’opère aux 11/12 du grand cycle (1 980 ans sur 2 160 ans, 165 ans sur 180, 13,75 sur 15). C’est-à-dire que le grand cycle procède toujours du petit, dans le sens précessionnel, ce petit cycle n’étant plus que l’un des états de l’alternance interne au grand cycle.
Dans le tableau suivant, j’esquisse le jeu complexe des petites phases de 180 ans et de leurs grandes durées dans le carde des grandes durées des ères de 2 160 ans, considérées comme de tels du dieu des 25 920 ans (d’une glaciation à l’autre).
Les grandes durées précessionnelles se prennent hors des 3 024 ans : 1296 + 1728. Dans le sens précessionnel :
Nous savons cependant que, si au siècle prochain, une telle forme vide pouvait satisfaire même « l’esprit sérieux », elle ne comblerait plus l’esprit épris de Dieu, car, si Dieu n’était que cela, sans être son contraire, il ne serait pas Tout (et, s’il n’était que Tout, il ne serait pas Rien).
Une quadrilogie, seulement ludique d’abord, verra sans doute le jour, qui jouera des deux formes et des deux mouvements, dans l’éternel Verseau. Mais nous ne jouons jamais qu’au jeu qui nous importe, en ce seul cycle-ci, dans le seul moment du Temps.
Nantes. Du mois de septembre 1980 au mois d’avril 1982.
Jean-Charles Pichon