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LA DEROBADE DU SENS
Si notre première difficulté : l’indétermination de l’Unité se résout par la plus précise des séries, ne se peut-il pas que notre deuxième problème : l’indétermination du sens se résolve de même, par la rigueur de son énoncé?
La différence est qu’au départ de la première difficulté, nous possédions une formule précise, quoique paradoxale : q X 1/q = 1 et que, de son énoncé jusqu’à sa solution, le premier problème n’a cessé de s’offrir à nous sous un aspect numérique.
Rien d’analogue ici.
Aucune formule irréfutable ne pose le problème du sens. Aucun nombre ne nous y guide : tout au plus les signes + et -.
Encore apparaît-il, à l’examen de toutes les machines proposées, que le Plus et le Moins n’y offrent pas toujours cet aspect numérique. Si les machines nombrées (celles de Lie tseu, de Platon, de la Kosmopoiia, du Coran, de l’hindouisme, etc.) entendent les deux signes dans ce sens : le croissant/le décroissant, le plus grand/le plus petit, il est clair que d’autres machines (celles de Tabi, d’Ezéchiel, de Nuysement, de Kafka, de Duchamp mais aussi de Saussure par exemple) entendent – ou plutôt lisent – les deux signes comme des positions : plus à droite/plus à gauche, plus au nord/plus au sud ou plus loin/plus proche d’un point défini.
En ce sens, ces dernières machines nous parlent soit de « distance » (Tabi est au plus loin ou plus près de sa Ville), soit de « localisation » dans le sens horizontal ou dans le sens vertical (au supérieur, à l’inférieur), etc.
Mais il est vrai que, très vite, distances ou localisations se nombrent : je calcule l’éloignement ou l’approche, en coudées, en mètres, en années; je mesure les coordonnées qui séparent le point étudié du point donné pour origine (au croisement des deux axes).
Plus tard, même, par l’invention des abscisses, des courbes différentielles, puis des courbes intégrales, je nombre également la distance, depuis l’origine, de n’importe quel point situé hors des axes.
Dans tous ces cas, simples ou complexes, un principe demeure respecté : le sens se prend toujours du plus petit au plus grand, soit du – vers le +, soit de 0 vers x.
Mais toujours le sens vectoriel choisi (horizontal/vertical) se présente comme conditionné, occultement, par un sens sémantique, tel que le sens de positionnement, de probabilité de position, ou de numération, de quantités de mouvements, d’accroissement et de décroissance.
C’est alors que le problème se pose et qu’il ne semble pas devoir être aisément résolu.
La démonstration mathématique – A chaque lecture de la série 11/12, 10/12, 9/12, etc. correspond une nouvelle série – croissante – des degrés de liberté de lecture : aux : q-1/q, q-2/q, q-3/q, etc. C’est-à-dire des degrés de liberté de : 1/q, 2/q, 3/q, comme je l’ai montré précédemment.
Or, chaque factorielle inverse peut être « lue » par l’un des nombres de la série de lectures (à l’exception de l’unité causale).
1/2 = 6/12
1/2 + 1/6 = 8/12
1/2 + 1/6 + 1/24 = 17/24
1/2 + 1/6 + 1/24 + 1/120 = 43/60
1/2 + 1/6 + 1/24 + 1/120 + 1/720 = 517/720 < 54/72 ou 9/12 etc.
Aucune de ces lectures, à l’infini, n’atteint le degré de lecture des 9/12, puisque la sommation des factorielles inverses moins l’unité est (e-2) ou la fraction 5/7 = 60/84 au lieu de 63/84 = 9/12.
Ce calcul
a) vérifie l’assertion du physicien contemporain selon laquelle nulle lecture d’un processus objectif (par le sujet-observateur) ne peut être dissociée de l’intervention (du sujet-acteur) et de l’altération du processus qui s’ensuit.
Dans l’univers macromoléculaire où je vis, c’est-à-dire qu’un vieillard ne lit pas comme un enfant, ni l’homme de l’aube exactement comme l’homme du soir, et que le processus s’en trouve changé;
b) atteste qu’à un certain moment de la durée d’un objet quelconque (au-delà de Sol), la lecture des apparences ne se situe plus dans le même sens que le délit d’altération.
Littéralement, l’opération : q X 1:q = 1 n’est plus réalisable (1), car ce n’est plus 8/12 qui correspond à 12/8 ou 12/9 à 9/12 mais à l’inverse :
Il apparaît cependant à l’évidence que l’inversion des sens ne se poursuit pas – ou pas de la même façon – hors de la gamme des couleurs d’une part (de 5/12 à 5/7 ou de 0,41 à 0,714) et hors de la gamme des sons de l’autre (de 12/9 à 12/7 ou de 1,33 à 1,718) : en ce sens la note Si (1,81) ne se place pas après le La (1,66) mais avant le Do de l’octave supérieure.
Le La demeure la note du diapason.
Que se passe-t-il donc en-deçà de 5/12 et au-delà de 12/7?
Bien avant d’avoir répondu à cette question, je distinguais de la lecture révélatrice (ou re-voilante) des apparences une lecture épellatrice (ou dé-pouillante) du Temps; et du délit de la durée un déliement tout autre, propre à l’Espace. Mais ce n’était qu’une jonglerie de mots.
De la croix à l’analemme – Je ne reviendrai pas longuement, encore une fois, sur la métamorphose décrite dans les premiers chapitres de ce livre, et, d’une manière plus rigoureuse, dans Les Précis ridicules. Quelques figures, du reste, suffisent pour la rappeler.
Primitivement la machine se présente toujours comme une croix. Cela est sans doute vrai si considère l’échelle entière des millénaires. Ce l’est à chaque nouveau réveil de la conscience métaphysique : un Bolos est reparti de la Croix, un De Saussure également. L’enfant que je fus en est parti et je n’imagine pas un quêteur qui n’y fonde sa quête.
Mais ce n’est pas dire pour autant que tous donnent le même sens (sémantique) aux deux directions cruciales : l’horizontal et le vertical. Les Anciens se fondaient sur les Cardinaux, de même que l’astrologue néophyte. De Saussure identifie l’horizontal au synchronique (dans un même temps) et le vertical au diachronique (en des temps successifs), c’est-à-dire qu’il joue du simultané et de la succession.
Dom Neroman, et bien d’autres ésotéristes (même inconscients, du type Charon) joueront du « supérieur » et de « l’inférieur » ou de l’extérieur et de l’intérieur (du « dehors », du « dedans ») dans le sens vertical, et de la matière et de la forme, ou du matériel et du spirituel ou même du Temps et de l’Espace (Jung dans sa première machine) horizontalement.
A l’examen de seulement trois ou quatre de ces machines, on comprend que toutes les nominations demeurent possibles et qu’il n’est pas de raison irréfutable pour préférer celle-ci à celle-là.
Déjà, pourtant, quatre sens vectoriels s’y distinguent :
soit (horizontalement) : de la gauche vers la droite et de la droite vers la gauche,
soit (verticalement) : du haut vers le bas et du bas vers le haut.
C’est jouer de 4 structures (a, b, c, d) et la série des factorielles inverses nous donne le nombre de combinaisons possibles en pareil cas : 24.
Puis, l’expérimentation montre que, dans un tel modèle d’univers, le croisement n’a lieu qu’exceptionnellement au centre de la figure, c’est-à-dire que a n’égale pas b, que c n’égale pas d : le bâton se brise n’importe où.
Enfin, l’évidence se fait jour que la ligne horizontale non plus ne se situe pas nécessairement au centre de la figure, c’est-à-dire que a+b n’égalent qu’exceptionnellement C+D.
La figure peut se formuler :
Si bien que la Croix seule ne suffit pas pour la définir.
Le bâton brisé devient une courbe. Une première constante est appelée à l’aide pour déterminer le rapport « constant » entre l’augmentation de a et la réduction de b, ou l’inverse (du théorème de Pythagore à la variation d’amplitude); une seconde constante est créée pour établir un tel rapport entre l’arc ab et la corde cd (11/7 ou π/2).
Au cours des âges ou de l’âge, on passera de l’arc au cercle (et de la constante 11/7 à la constante 22/7); puis aux deux cercles, du Ciel antérieur/Ciel postérieur ou de l’Autre et du Même. Des deux cercles chinois – le Yin et le Yang – se tireront les 64 (8²) hexagrammes du Yi King, de l’En dehors et de l’En soi la quadrature des Mania ou la quadrilogie des Qualités, puis la série des nombres harmoniques d’une part, des couleurs de l’autre, etc.
Plus tard encore, l’idée viendra aux enquêteurs que les deux cercles ne sont pas nécessairement égaux. On cherchera quel rapport existe entre le cercle A (l’orientation directe) et le cercle B (l’orientation précessionnelle). On redécouvrira les rapports 5/7 ou 7/12, la courbe de Gauss, la relation de l’Unité à (e-1), de (e-1) à e, etc.
On réinventera l’analemme.
Mais, en tous ces calculs, que sera devenu le concept de « sens », qu’ils avaient pour objet de définir ou d’éclairer?
Après six mille ans de quête, au plus court, l’humanité n’a guère effectué qu’un pas de danse autour de la piste circulaire. Non seulement nos « savants » ne parlent plus de « sens », mais ils ont perdu le sens – souvent – de leur discours.
La double alternance – Je m’aventure peut-être, mais il me semble que cette dégradation de l’élémentaire logique tient essentiellement au fait que le théoricien contemporain, serait-il un « chercheur fondamental », a perdu de vue le fondement, c’est-à-dire le double partage en alternance horizontale d’une part, alternance verticale de l’autre.
Ces vocables topologiques : la gauche, la droite, le haut, le bas, ne sont plus du langage du cyclologue, puisque le cercle, l’ellipse, la spirale les nient. Si l’on parle encore de « haut » et de « bas » dans l’étude des niveaux énergétiques, ou de « gauche » et de « droite » dans l’étude de la lumière, on ne parle plus jamais des quatre « lieux » ensemble, excluant par là même l’espoir de restaurer la millénaire machine.
Par suite, les dialectiques qui demeurent – ou qu’on recrée – : le continu/le discontinu, le discernable/l’indiscernable, le cohérent/l’incohérent, la probabilité de position et les quantités de mouvements, etc. ne traitent jamais que d’une partie de la machine, ou d’une orientation donnée, horizontale ou verticale principalement. Sinon d’une partie d’un cycle (veille/sommeil par exemple, réduit à l’étude seule du sommeil).
Ce n’est pas que certains quêteurs – mathématiciens, métaphysiciens – n’aient tenté de ressaisir une « totalité » : un Spinoza, un Leibniz. Mais les quadratures qu’ils proposent : le contenu/le contenant, l’espace/le temps contraignent plutôt qu’elles n’éclairent. Du contenant ou du contenu, lequel précède l’autre? Quel est le plus petit, du temps ou de l’espace? Le seul énoncé de ces questions en découvre l’absurdité.
Mais il se peut qu’une dialectique tout autre – vraiment nouvelle – éclaire le problème d’une lueur inattendue. Il s’agit de la « scission » première de Kant, non pas tant, comme on le dit, entre le « sensible » et le « raisonnable » qu’entre le contingent et la nécessité, à condition d’entendre ces mots non dans leur acception kantienne mais dans le sens que chacun leur découvre aujourd’hui.
En effet, la plus ancienne distinction ésotérique (ou l’une des plus anciennes) : le Même/l’Autre n’est pas essentiellement différente de la plus récente distinction scientifique (ou l’une des plus récentes) : la probabilité de position/la quantité de mouvements.
A condition de réduire la catégorie du Même à celle de « la chose même » et la catégorie de l’Autre à celle de « l’autre chose ».
Il est clair, dès lors, que l’autre chose ne peut être que positionnée : par exemple, elle me contient ou je la contiens. En tant qu’autre chose, le cycle sera localisé aussi : le mois contient le jour, est contenu dans l’année, ainsi que, dans l’espace, l’orbite de la lune (autour de la terre) est conditionnée, contenue par et dans l’orbite de la terre autour du soleil, etc.
Au contraire, la chose même se définit par son mouvement propre : l’analemme de ses quartiers, la lune; de ses saisons, la terre, etc.
Plus clairement, encore, le cycle de ma vie est contenu en des cycles plus vastes, des phases d’a.p. par exemple, et contenant de cycles plus petits, de l’année, du mois, du jour. Mais, en soi-même, ma vie épouse un cycle analemmique, qui ne doit rien à ces contenants et ces contenus : l’enfance, l’adolescence dans le sens du de la progression et du développement, le 3ème âge, la sénilité dans le sens de la dégression ou de la restriction.
Or, le cycle alternatif présente le caractère d’une nécessité absolue : les saisons ou les âges de la vie ne peuvent pas être autres. Dans le seul sens du temps réel que nous connaissons, l’enfance précède toujours l’adolescence ou l’hiver le printemps.
Mieux : nous avons admis, au cours de cette étude, que, dans la limite de nos observations et de ma propre expérience, le rapport d’alternance ne joue que des nombres : 5 et 7, l’un étant le numérateur ou le dénominateur de l’autre.
Il s’agit donc d’une loi universelle, propre à la chose même et telle que je la vérifie en tous les cycles connus.
Au contraire, l’autre chose, contenante et contenue, ne semble pas soumise à cette nécessité, non plus d’ailleurs qu’au sens irréversible du temps. Sa mesure n’est dépendante que du quantum que je lui choisis (ou, si l’on veut plus de précision, de la lecture que j’en fais). Je dois donc dire cette mesure contingente ou hasardeuse. A condition d’entendre ces mots dans leur ambiguïté de sens : car le contingent est également limite (un contingent fiscal, export-import) et le hasard, étymologiquement, est la règle du jeu, hors de laquelle aucun jeu n’est possible.
Pour employer d’autres vocables, explicités dans cette étude, la commutativité d’inter entre les cycles (leur alternance) présente un caractère de nécessité absolue; leur commutativité d’union demeure liée aux règles du jeu ainsi qu’au contingent choisi. Si l’une apparaît soumise à la fatalité de la constante (e-1), l’autre ne dépend que du quantum q par lequel je la détermine. Par exemple : le quantum 12.
Bien que cette double alternance semble épouser pour nous les aspects très concrets de la chaleur et du froid, de l’augmentation et de la réduction, de la discernabilité et de l’indiscernabilité, de l’incohérence et de la cohérence, etc., elle s’offre – dans tous les cas – comme une alternance tout autre, abstraite au regard de l’humain : le principe ou la nécessité d’une part, la contingence ou le contingent de l’autre.
Or, comme le mot : contingent contient l’ambivalence de « parfaite liberté » et de « limite absolue », nous voyons que le mot : nécessité comporte une ambiguïté analogue : principielle d’une part et, par suite, contraignante : « tout devenir tombe au devenu », subjective d’autre part, dans le sens de « besoin » et, dès lors, exigeante de seule liberté, de sa finalité ou de sa vocation propre.
Cependant, cette liberté que contient la contingence ne peut être qu’illusion, puisqu’elle ne triomphe pas du contingentement; cette liberté que contient toute nécessité ne peut être qu’une souffrance, puisqu’elle ne peut rien contre le principe qui la régit.
Ainsi la liberté contingente se présente-t-elle comme un répit ou une détente toute provisoire; la liberté nécessiteuse comme une tension réintégrée. Mais ni la contrainte du principe ni celle du contingentement ne m’est une illusion ou une souffrance, car elles sont ma réalité la plus concrète dans cet espace et ce temps : acceptées, elles font ma satisfaction, que je donne à ce mot le sens de plaisir, de bonheur ou de joie.
En cette acceptation universelle, ni le chaud ne me semble préférable au froid, ni l’acquisition au manque, ni l’ordre au désordre, ou inversement. Il me suffit d’être ce que je peux être en ce lieu et en ce moment précis du temps.
Le problème qui se pose est celui-ci : la nouvelle quadrilogie (des deux nécessités et des deux contingences) est-elle superposable aux quadratures anciennes (comme celle des « saisons » ou des « quartiers » dans l’analemme, ou des 4 Eléments ou des 4 qualités)? Ou, plus précisément, sont-elles simultanées, celle-là interprétant différemment celles-ci? Sont-elles successives et telles qu’en tout cycle, je considérerai d’abord les secondes et ensuite seulement la première?
Pratiquement, les deux hypothèses contradictoires se vérifient. Il est certain que je n’établis pas le double jeu de la contingence et de la nécessité dans un cycle (y compris dans le cycle de ma propre existence) avant que d’y avoir expérimenté le double jeu du réchauffement et du refroidissement (ou de la veille et du sommeil) d’une part, et, de l’autre, de l’association et de la dissociation (ou de l’AMOR et du SMOR), c’est-à-dire de l’humide et du sec, ou de la convergence et de la divergence, ou de la cohérence et de l’incohérence, etc.
Mais il n’est pas moins assuré que la quadrilogie transcendantale ou kantienne des nécessités/contingences n’efface pas les précédentes, que recomposeront par exemple les notions de Qualité (dans l’association) et de Quantité (dans la dissociation), de Modalité (comme contenant) et de Relation (comme contenu). Ou les notions de continuité et de discontinuité d’une part, de supérieur (d’augmentation) et d’inférieur (de réduction) de l’autre, etc.
Du degré au lieu – C’est-à-dire qu’approfondie, la notion de dialectique fait renaître la notion de quadrilogie; puis qu’analysée, cette notion elle-même soit se dédoublera, soit fera naître une nouvelle quadrature.
En effet, dans un univers que fonde la notion de dialectique, et où l’Unité n’est pas accessible, la suite numérique rationnellement déduite ne peut être que celle des nombres pairs (multiples de 2) ou des puissances de 2. Et cela même si je prétends, simultanément, jouer des inverses de la série (au plan de sa lecture) :
Mais j’ai vérifié :
a) d’une part, que, si je veux établir la moyenne entre deux de ces nombres (pour approcher de plus près l’insaisissable réalité), je suis contraint de formuler un nombre intermédiaire entre le plus grand et le plus petit, plus grand que le plus petit mais plus petit que le plus grand :
(4 + 6)/2 = 5 ou (4 + 2)/2 = 3.
C’est-à-dire de raisonner dans le sens inverse, du plus grand vers le plus petit :
b) que, de fait, la série des moyennes ne peut s’établir que du plus grand vers le plus petit, puisque la moyenne est nécessairement plus petite que x : √x pour x, tau-1 pour √(e-1), √(e-1) pour θ, θ pour √5, etc., depuis l’infini :
∞ → 21 11 6 √12 √5 θ √(e-1) tau-1 √(tau-1) √x.
L’inversion première (supérieur/inférieur) s’accompagne donc, nécessairement, d’une inversion seconde entre la lecture des nombres (ou fractions) pairs et celle des nombres (ou fractions) impairs ou celle des constantes de la série des moyennes.
Or, si la série directe peut se prendre depuis 2 jusqu’à l’infini ou depuis 0/infini jusqu’au 1/2, elle n’a plus de sens entre 1/2 et 2. Elle détermine d’abord cette quadrature :
Je ne pourrai plus nommer « degrés » les 4 parties révélées : je les nomme des « lieux ».
Au contraire, la série des moyennes, par exemple, m’offrira une tout autre distinction entre : a) les nombres entiers (depuis l’infini) : 81, 41, 21, 11, b) les constantes : √12, √5, θ, √(e-1), tau-1, c) la fonction unitaire (x + 1)/2 = √x comme nous l’avons vérifié vingt fois, par les phases AMOR et SMOR dans le cycle du sommeil, la non concordance du minimum d’activité solaire et du minimum des taches, le double sens (bémols et dièses) des séries harmoniques, le double jeu du fermion et du boson, la précession astrologique, la précession subatomique dite de Larmor, etc.
Peuplement et dépeuplement – On doit remarquer alors que les signes + et -, sur lesquels se fonde l’appareil, présentent à l’Ouest et à l’Est des acceptions toutes différentes. A l’Ouest, dans le « Même » platonicien, le Plus signifie « le plus grand » et le Moins « le moins grand ». Le sens y est toujours du plus petit au plus grand : il n’est que d’agrandissement, soit en-deçà de l’Unité soit au-delà, mais il n’est jamais de réduction.
A l’Est, dans « l’Autre » platonicien, le Plus signifie le plus « associé », le plus peuplé, le Moins le moins peuplé, le plus « dissocié ». C’est-à-dire que + signifie le plus nombreux dans un espace ou dans un temps donnés, – le moins nombreux dans cet espace ou ce temps.
Si je définis le Temps par des orbites simultanées (et contenues l’une dans l’autre), la plus petite orbite, la plus proche de l’Unité, sera la moins peuplée : elle ne supportera que 2 éléments. La plus grande, la plus éloignée de l’Unité, sera la plus peuplée : elle supportera une infinité d’éléments, ou le nombre q dans le mesurable.
Si je définis l’Espace par des « espaces de phases », comme le physicien nucléaire, le plus proche du 1/2 (=6/12) ou du 5/12, à la limite de l’ultraviolet, sera le plus peuplé; le plus proche du 0 = 0/12 sera le moins peuplé. Car toute l’énergie/masse par ionisation se sera dispersée dans l’Espace sans phase.
On appréciera que, dans l’espace, si je m’éloigne d’une zone déterminée, mon regard la peuple : les arbres se font une forêt, puis la forêt et le village proche envahissent ma zone d’observation.
Mais, dans le Temps, si je m’éloigne d’un jour, d’une année, d’une époque de la couche déterminée, je la dépeuple. A mon souvenir, la semaine dernière n’est pas plus peuplée qu’hier, l’année passée que la semaine dernière, mon enfance que l’année passée. D’où, le vide où toujours nous semblent avoir vécu nos ancêtres les plus éloignés; et d’où, l’impression de « progrès », qui s’ensuit.
Or, dans l’espace, je ne m’éloigne jamais que d’un contenant (le village où je fus), dont mon éloignement fait un contenu (de mon regard).
Dans le temps, je m’éloigne toujours d’un antérieur, quel qu’il soit, et que l’éloignement ne transforme pas en postérieur, mais recule, au contraire, davantage dans le passé.
Il serait trop facile de parler d’illusion, de dire que mon éloignement ne peuple pas vraiment le village quand celui-ci n’est plus mon contenant et qu’il ne dépeuple pas réellement une époque que le passé éternise. Il est vrai que mon approche d’une unité spatiale (le village, la forêt) la dépeuple mais aussi longtemps que je n’y suis pas, que je ne suis pas pris en son « étendue ». Et il est vrai que mon éloignement d’une unité temporelle déterminée (ce jour, cette année, cette ère) la dépeuple également, mais quand je ne suis pas contenue en sa « durée ». Si la double impression (sensation ou souvenir) comporte une part de réalité, il faut bien admettre qu’elle ne se situe ni dans l’étendue ni dans la durée de l’objet, bien que l’une soit de l’Espace et que l’autre soit du Temps.
Il existe donc un Temps qui n’est pas de la durée; un Espace qui n’est pas de l’étendue.
Le successif et le simultané – Je dois définir l’étendue comme une succession contingentée de couleurs; je dois définir la durée comme une succession nécessaire de facteurs (harmoniques ou non).
Lorsque je quitte cette durée, tout se passe comme si je n’en percevais plus les vibrations – elle m’apparaît donc dépeuplée. Lorsque je quitte cette étendue, tout se passe comme si je n’en percevais plus les couleurs : dans l’éloignement elles se fondent, se confondent, peuplant l’univers où je ne suis plus.
Mais je continue de vivre dans le Temps et dans l’Espace. Simplement ce sont des « lieux » dépourvus de succession, par rapport à l’objet que mon étude considère : cette étendue, cette durée.
Je dois donc les définir comme des simultanéités, soit d’éléments de matière (l’Espace), soit de cycles formels (le Temps).
Car l’Espace vide est une notion abstraite, et fausse; le Temps vide également.
Mais une inversion s’est produite, une double inversion, qu’il est peut-être préférable de nommer une torsion. Car c’est alors cette invisible matière spatiale (donnons-lui son nom millénaire : la substance) que je conçois comme nécessaire, dans la mesure où le sont les factorielles de la durée. C’est alors cette forme invisible du Temps (que je veux bien nommer : onde de forme) que je conçois comme contingente, et contingentée, dans la mesure où le sont – et le semblent – les apparences de l’étendue.
Que cette substance soit constituée d’électrons ionisés, cela ne peut gêner qu’un esprit religieux. Que cette forme d’onde soit constituée de cycles réels bien qu’invisibles, cela ne peut gêner que le scientiste. Le joueur s’y reconnaît. Car la Machine, ici, lui devient concevable ensemble que perceptible:
La torsion même cesse ici d’être une énigme. Car il m’est évident que les apparences dépendent de leur véritable contenant : ce moment du jour, de l’année, de l’ère. Que la nuit vienne, je ne vois plus rien. Que l’hiver soit là, et toutes les couleurs s’atténuent, à l’exception du blanc, où elles se confondent, et, dans le meilleur cas, du bleu, à la limite du violet. Qui pourrait imaginer que les couleurs du Moyen Age soient les mêmes qu’en notre temps?
Mais il m’est concevable aussi que la masse/énergie que disperse la mort, d’un insecte ou d’une fleur, ne disparaît pas vraiment : notre Espace invisible est rempli de ces substances arrachées aux durées, et je conçois même qu’en un espace sans étendue (le trou noir, pourquoi pas?) elles se rassemblent en leur néant : le Chaos de Lie tseu, l’Etre sans forme de la Kosmopoiia, l’abîme de Mahomet, fait de pyramides droites.
A condition de croire qu’en ce point impossible : le zéro/infini, une dernière/première inversion s’effectue, du révolu au révoluté, afin de parfaire la double ellipse.
Or c’est ici que la volonté du quêteur le plus acharné vacille : ou, sinon sa volonté, sa raison. Seuls, les rieurs – auteurs de la Kosmopoiia ou des Machines célibataires – franchissent le barrage ultime : non pas, précisément, le point tangent entre zéro et l’infini (ce point tangent qui est Dieu, selon Jarry), mais la dialectique inimaginable entre le successif et le simultané, sur laquelle se fonde en définitive la totalité de la machine et, sans doute, le Tout de l’univers.
Admis : la progression du – au + depuis 5/12 jusqu’au 12/7 (mais du plus petit vers le plus grand), en A’ et A »;
les dégressions du + ou -, depuis l’infini jusqu’à 2 et depuis le 1/2 jusqu’à 0 (mais du peuplement vers le dépeuplement), en B » d’une part, B’ de l’autre;
la contingence/contingent en B » et A’;
la nécessité/besoin en A » et B’;
le caractère spatial – étendue ou Espace – des deux « lieux » supérieurs;
le caractère temporel – durée ou Temps – des deux « lieux » inférieurs,
il demeure en effet que je ne puis pas situer aussi aisément la successivité des lieux d’une part, leur simultanéité de l’autre.
Car c’est la lecture que j’en fais qui leur donne le double caractère, comme si les 4 lieux n’étaient pas successifs plutôt que simultanés, selon que j’en considère la cohérence plutôt que la discernabilité, ou à l’inverse.
Qu’ils soient successifs, cela ne m’est pas douteux, puisque le démontrent également toutes les séries convergentes (des inverses carrés, des factorielles inverses, etc.) et la série même des moyennes, depuis l’infini vers 1;
mais qu’ils soient simultanés, je n’en peux douter davantage, puisque, selon ma vision, je privilégie l’un des quatre sur les trois autres, soit l’apparence étendue, soit la matière durable, soit les formes du temps, soit la substance spatiale.
De ce dilemme rien ne rend mieux compte que la contradiction de la physique contemporaine entre le délit nommé Entropie et la lecture nommée Information.
Si je donne à l’Information le sens d’une lecture directionnelle (révélatrice), elle se présente comme causale : de la cause vers l’effet, du passé vers l’avenir. Une non-entropie l’autorise : l’accord de la cohérence et de la discernabilité en quoi consiste toute apparence, ou l’onde/corpuscule différemment. Mais une telle information ne conduit jamais qu’à l’entropie, calculable mathématiquement par les différentes constantes étudiées (plus la constante de Boltzmann, k = √5+1 ou, précisément, 3,298 pour 3,236), c’est-à-dire qu’elle reconduit au sens réel de toute durée, du devenir vers le devenu ou de l’avenir vers le passé.
Toute une partie de la science contemporaine, pourtant, affirme que l’Information peut être factrice de Non-entropie (de cohérence/discernabilité). Ce n’est pas sans donner au mot un sens différent : statistique ou de « recensement » plutôt que révélatrice et causale. La constante k, par exemple, n’y sera plus une mesure de l’agitation thermique (et, donc, de l’entropie) mais un « coefficient d’équivalence » entre l’information I et la néguentropie N, c’est-à-dire un « nombre magique », comme tous les autres nombres de la série des moyennes.
En conséquence, ce n’est pas N (la mesure de la néguentropie) qui sera l’inverse de E (la mesure de l’entropie), mais ce pourra être l’Information/organisation au double en une quelconque localisation cyclique (Ln 2I). On le démontrera, sans commentaire superflu, par la confrontation des deux utilisations de la constante k :
a) primitive :
E = k log 0 (l’agitation thermique, exprimée en unités thermodynamiques courantes),
b) récente :
N (exprimée en unités thermodynamiques) = k. Ln 2I.
D’où :
k = E/log 0 = N/Ln 2I;
Log 0 (l’information/connaissance de l’agitation thermique réelle) est numériquement l’inverse de N (calculée en mêmes unités) et l’information/organisation doublée de la localisation néguentropique est l’inverse de la primitive entropie.
Costa de Beauregard lui-même, le théoricien de l’information/organisation, ne peut défendre sa formule (la seconde) sans admettre la possibilité d’une inversion temporelle, c’est-à-dire d’une rétrodiction, inverse de la « prédiction » scientiste.
De telles rétrodictions dans la lecture des cycles j’ai déjà donné de nombreux exemples (la série des moyennes, la lecture inverse de la durée d’un cycle). Un autre exemple en pourrait être tiré de la progression réelle des cycles d’une part (6, 11, 21, 41, etc. selon la série des moyennes) et des lectures – statiques – de l’Unité en ses 4/5 = 8/10 = 16/20, etc. c’est-à-dire : 4/(6-1), 8/(11-1), 16/(21-1), 32/(41-1), etc. :
A partir de la lecture aux 4/5 du cycle, qui tolère les inverses de tous les cycles déduits de la série des moyennes (à l’infini) la lecture des durées du cycle est entièrement achevée, à moins de 9/12 pour moins de 12/7 ou e-1. Elle « patine » dans la lecture aux 4/5 non seulement du cycle étudié, mais de tous les cycles éventuels, c’est-à-dire du cycle en soi. Elle est également inverse de l’hypothétique progression causale, dans la « prédiction » scientiste.
En poursuivant de telles études – mais nous y reviendrons – il apparaît clairement que ni les « degrés » ni même les « lieux » ne suffisent plus ici.
Au-delà des deux sens (de prédiction et de rétrodiction) dans le Successif, s’impose la notion d’un cens, seul qualifié pour rendre compte du Simultané, par exemple de la coexistence des 4 lieux.
Si le sens causal ou progressif détermine un niveau de lecture I et le sens récurrent ou dégressif un niveau de lecture II (du devenir au devenu), il faut imaginer un niveau de lecture II, de pure statistique ou de recensement. Par exemple :
Si le sens causal ou progressif détermine un niveau de lecture I et le sens récurrent ou dégressif un niveau de lecture II (du devenir au devenu), il faut imaginer un niveau de lecture II, de pure statistique ou de recensement. Par exemple :
Indépendance et dépendance – Une autre approche du problème se fondera sur ce que j’ai nommé l’évidence. Elle fait intervenir la dialectique nouvelle : indépendance/dépendance.
Le contingent s’établit du contenu au contenant, selon le principe théorique : le contenu est plus petit que le contenant.
La nécessité s’établit de l’antérieur au postérieur, selon le principe théorique : le postérieur est dépendant de l’antérieur; la cause conditionne l’effet.
D’où, le double sens, selon que je considère l’unité comme contenante de ses parties ou composants, ou comme cause primaire de tous les phénomènes où elle intervient :
Mais l’évidence est différente.
a) elle révèle que, dans l’interdépendance contenant/contenu, c’est le contenu qui dépend du contenant, non l’inverse.
En effet, je puis dire que tous les hommes sont mortels, parce que la catégorie « homme » est contenue dans la catégorie « mortel » : tout homme y est donc contenu, et mortel.
Mais je ne puis dire que tous les mortels sont des hommes, car l’animal, le végétal et même la particule voient s’achever leur « vie », aussi bien que l’étoile : ce sont des mortels également.
De même je dirai que tous les mammifères sont des animaux ou que toutes les D.S. sont des automobiles; mais je ne pourrai pas dire que tous les animaux sont des mammifères ou toutes les autos des D.S.
De même, je pourrai dire que la somme : 4 + 6 est le nombre 10, mais je ne pourrai pas dire que 10 est la somme : 4 + 6, car ce peut être la somme : 3 + 7, etc.
b) Si donc l’antérieur précède toujours le postérieur et, le précédant, le conditionne, c’est le contenant qui précède toujours le contenu, puisque c’est le contenu qui se présente comme dépendant du contenant, et non l’inverse.
Or, q est le contenant de 1, qui est le contenant de 1/q.
D’où, le double sens :
Les deux schèmes ne sont qu’apparemment inconciliables.
Ils se concilient si je donne la priorité au « principe » dans la partie occidentale de l’appareil et à « l’évidence » dans sa partie orientale :
retrouvant ainsi les grandes machines ésotériques décrites au chapitre précédent.
Les 3 figures ci-dessus semblent se recouvrir l’une l’autre, mais c’est à la condition d’éliminer B ou la « zone centrale » de l’ensemble.
En quelque application que ce soit de la Machine, B ne peut être éliminé. Dans l’optique principielle ou rationnelle, il représente les constituants (ou les causes) du fait unitaire et son action (ou ses effets), depuis l’origine la plus ancienne (le Grand Bang) jusqu’à la conséquence la plus future (l’accomplissement de l’évolution).
Dans l’optique évidente, irrationnelle, B représente la partie visible de l’appareil, c’est-à-dire la plus grande approche – dans l’étendue – de l’être unitaire (dans l’accord limite, et fragile, de l’apparence et de la matière).
Il s’ensuit que B aussi se présente comme une croix, faite partie de la partie occidentale de la deuxième figure et partie de la partie orientale de la première figure :
Au plan mathématique, cette croix est la moyenne © de l’unité du nombre x; au plan géométrique, la sécante que détermine l’imbrication des deux cercles du Même et de l’Autre.
La troisième figure (A/C) se retrouve constituée par les croix, que je nomme alors des niveaux :
A/B, B’/B », B/C.
Si je nomme la 1ère Unitaire ou signifiante/signifiée dans le principe, et la 3ème celle des Seuils, contenante/contenue dans l’espace, devenante/devenue dans le temps, je dois nommer la 2ème, moyenne du 1 et du 3 (ou sécante du Même et de l’Autre), la Croix dialectique ou mutante, cœur ou milieu de l’Appareil. Le mot : milieu convient ici doublement, dans la mesure où le Milieu est le centre en même temps que le moyen (outil/moyenne) mais aussi le contenant, l’atmosphère, l’ensemble, l’univers même, le Tao ou Juste Milieu, moyenne et sécante du Yang et du Yin.
Degrés, lieux et niveaux – Il apparaît alors que toutes les dialectiques proposées ne sont pas de même « nature » ou que si l’on préfère cette nomination, les distinctions, les inversions et les dépassements qu’elles offrent n’appartiennent pas au même « univers ».
1- Lorsque je parle du + et du -, ou du continu et du discontinu ou de l’accroissement et de la réduction, je traite de degrés en un lieu défini : la durée ou l’étendue, l’Espace ou le Temps. En un tel lieu, il est de fait que le sens vectoriel peut être pris soit du + vers le – (dans le Temps et dans l’Espace), soit du – vers le + (dans la durée, dans l’étendue) : le peuplement aussi dans le sens de l’éloignement, si je traite des apparences, ou le dépeuplement dans le même sens, si je traite d’une durée quelconque.
2- Je peux dire que, dans le cadre de ma durée, je me lie, je m’associe des facteurs, des vecteurs étrangers; au terme de sa durée, toute unité se délie, les éléments se dissocient qui l’ont un moment constituée : il me faut bien nommer ce nouveau lieu l’Espace.
Parlant des lieux, je ne traite plus des degrés (bien que chacun des lieux comporte les siens). J’y oppose la durée au Temps, l’Espace à l’étendue; mais aussi bien une durée quelconque, matérielle, aux apparences de l’étendue (et à l’étendue de chaque apparence), ou l’Espace informel au Temps immatériel.
En cette distinction nouvelle, non seulement je ne puis plus parler d’un sens défini, mais si certains lieux me semblent sensés, ou tels que leurs occupants s’y succèdent en effet (les vibrations et les fréquences dans la durée ou les degrés de lecture des apparences), d’autres lieux me semblent insensés ou tels que leurs occupants s’y présentent comme simultanés (les cycles dans le Temps, la substance dans l’Espace).
Je parlerai donc de simultanéité ou de succession, de statique ou de dynamique, d’inertie ou d’accélération, de gravitation ou d’électromagnétique.
Puis, je distinguerai :
a) dans la successivité, un antérieur/un postérieur, dans les antérieurs : le passé (la cause) et le devenir; dans les postérieurs : l’avenir (l’effet, qui succède à la cause) et le devenu (où tombe tout devenir). Je nommerai : entropique le sens – réel – du venir au devenu, néguentropique le sens –abstrait ou rationnel – de la cause vers l’effet, en considérant l’effet comme nécessairement progressif, accumulateur, convergent.
Si je dois reconnaître qu’il n’est d’autre convergence que le devenu (la mort, la fin dernière), je ne saurai plus ce que veulent dire les mots « entropie » et « néguentropie ». J’opposerai le chemin vers la cohérence et le chemin vers la discernabilité, la « quantité de mouvements » du mobile et la « probabilité de position » du localisé, jusqu’à la dérision de la constante de Planck ou de l’incertitude (h à la puissance 6) de la localisation d’une particule quelconque dans un « espace de phase » multidimensionnel.
b) dans la simultanéité, un contenu, un contenant, dans les contenus : l’agent, le moteur, le pénétrant mais aussi la partie, l’élément, le possédé, dans les contenants : ce qui enveloppe, recouvre, possède, mais aussi ce qui est agi, modifié, éclaté, comme un volume où la pression interne se fait trop forte, comme une personnalité que détruit l’incohérence de ses pensées, de ses désirs et de ses rêves.
Ici encore, tout système s’effondrera (économique, sociologique, psychologique) qui s’est fondé sur le maintien de l’Ordre à tout prix, ou sur l’exaltation à tout prix du Changement, de l’aventure, du progrès.
Mais, ici, quelque chose demeure : une intuition, une science plusieurs fois millénaire, la parole d’un dieu, pour assurer qu’entre le contenu et le contenant, une zone indéterminée s’instaure : l’Unité contenue/contenante ou, plutôt, l’envers/endroit, et qu’entre le devenir-passé, le devenu-avenir, une phase devenir/devenu existe : l’Instant.
Les parties de la machine ne sont plus 4 mais 3. Entre A et B se dessine C : la moyenne, la dialectique pure, le Malakût de l’islamique, la Dialectique de Boèce et de Spinoza, la 2ème Personne trinitaire, le Fils entre le Père et l’Esprit, le Sel de Valentin et de Paracelse entre la Matière et la Forme ou le Mercure et le Soufre, etc.
Il reste que le 3ème cercle aussi comporte sa croix ou sa dialectique dédoublée, lui surtout. Car il n’est que ce partage même, cette torsion double,
ou du devenir vers le devenu et du passé vers l’avenir,
ou du contenant vers le contenu et à l’inverse : du dominant au dominé d’une part, du pénétrant au pénétré de l’autre.
Si je nombre A par l’Unité et B par x, C égale toujours : (1 + x)/2.
C’est-à-dire 2 si x = 3,
e/2 si x = e-1,
√(e-1) si x = θ,
θ si x = √5, etc.
Puis, ces degrés de liement (jusqu’à e-1) ou de déliement au-delà, dans les lieux temporels, se répercutent sur des degrés de lecture, dans l’étendue, comme je l’ai montré.
3- La dialectique indépendance/dépendance se situe à une échelle autre, non plus celle des degrés ou des lieux, mais celle des « niveaux » soit de contenance, soit d’antériorité.
Car il est évident que les formes du Temps (les cycles calendériques ou planétaires) déterminent les apparences dans l’étendue, ou que les degrés de liement, dans la durée, déterminent les degrés de déliement dans l’Espace (de 1/2 à 1/∞ =0) : ce sont les mêmes.
Mais il n’est pas moins évident que les apparences ne déterminent pas les degrés de durée (1) ou que les formes du Temps ne déterminent pas les degrés de déliement (2) – ou l’inverse.
A l’échelle des niveaux, la loi redevient simple ou le principe éternel. La Machine tout entière ne comporte qu’un sens. En la dialectique indépendance/dépendance, toutes les autres s’abolissent, bien que celle-là recouvre celles-ci, comme les niveaux recouvrent les lieux et les lieux les degrés.
La Machine, ici, est l’Etre lui-même, dont la « respiration » ou le rythme « cardiaque » conditionne l’univers.
Jean-Charles Pichon
(1) Les apparences ne déterminent, au mieux, que leurs contraires, par l’application du degré de lecture, comme (q-1)/q, (q+1)/q.
(2) Les formes du temps ne déterminent, au mieux, que les lectures des apparences (12/5 et 12/6).